Sous ce nom de code se dévoilent 10 images inconnues, qui viennent d'être achevées dans un laboratoire tenu secret. Même en les regardant attentivement, leur origine est si incertaine qu'il est presque impossible de savoir comment elles ont été faites. Elles sont là plutôt douces dans leur présence. La ou les matières qui les constituent restent impossibles à définir, sont elles naturelles mais de quelle nature parlerait-on alors? Ou résultats de combinaisons sophistiquées de la chimie industrielle qui aurait concocté des tissus organiques et synthétiques aussi précis qu'improbables? Elles ne peuvent pas avoir été faites ou peintes à la main tant les détails des textures sont précis, et leur surface lisse et parfaite avoue une provenance technique certaine. On pourrait ici faire l'hypothèse que ce sont des photographies, mais quelle en serait l'origine nécessairement dans le réel pour toute photographie? Ou penser que ce sont des images de synthèses, totalement faites par ordinateur, mais alors cette précision des matières nous en dissuaderait encore, non ce n'est pas possible. Alors reste une dernière possibilité, elles seraient tout cela à la fois, une intime fusion de matérialité réelle et de processus numériques. Vivantes et mortes, animales et artificielles, trouvées et fabriquées, leur ambivalence résiste à toute classification. Ce sont des images résolument contemporaines, issues de notre réalité combinant l'organique du monde où nous vivons et la virtualité du numérique toujours plus envahissante. Nous sommes devant elles face à un dilemme que nous ne pouvons trancher, invités à partager leur mystère, qui est aussi celui de notre vie présente.