PORTO MARGHERA 1998
Une commande où je
retrouve les américains, Sephen Shore, Lewis Baltz, john Gossage, Frank
Gohlke, Anthony Hernandez, Richard Pare, et aussi John Davies. Une
certaine émotion.
Aujourd’hui, les artistes ne sont plus conviés à peindre des œuvres
pour des lieux prestigieux, on leur demande de fréquenter et de faire
œuvre dans les lieux de la déshérence industrielle. Ce qu’ils avaient
commencé à faire d’eux-mêmes par ailleurs.
Pas d’autorisations,
l’espace public, le plus libre me convient. Plusieurs paysages
recomposés de photographies prises en des lieux différents et un
diptyque avec un enfant. Dans cet espace ou les hommes ont détruit
toute beauté, l’eau est huileuse, les déchets s’éparpillent dans les
herbes maigres, l’air sent les poussières industrielles, les sons des
ferrailles déversées sur un quai agressent, l’enfant prend un
morceau de brique et dessine sur une pierre un bateau. Il a la
ressource de se créer un monde, là ou nous sommes anéantis.
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