Suite aux paysages en
transformation, mon intérêt se porte à nouveau sur ce qui n’est pas
fixe, ce qui ne s’est pas figé dans une forme ou devenu immuable, ces
désordres. Intérieurs, où la structure fixe, architecture, disposition
des meubles, est tenue à distance, est contestée par les objets,
choses, vêtements posés ici ou là, sans aucune volonté de composition.
Je relève ces états. L’écriture photographique fait que de nombreuses
fois, on m’a demandé si ces photographies n’étaient pas des mises en
scène. Quant on fait une photographie, on réalise un processus de
recomposition en temps réel. Et c’est ce qui donne l’impression d’une
possible mise en scène. La façon de composer avec les couleurs
participe aussi de ce sentiment d’être face à une recomposition.
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