PORTRAITS   1988-1989


Un dispositif, la nuit sous un lampadaire de l’éclairage public, un tabouret fait face à une chambre photographique sur un pied, légèrement en surplomb. Une personne va s’asseoir face à l’appareil. J’appuie sur le déclencheur, la pose va durer environ deux minutes, je marche en écoutant les sons de la ville.
Ce n’est pas à proprement parler un portrait, chaque personne va donner d’elle même sa photo à l’appareil, qui va l’enregistrer sur le négatif. Pas de psychologie, un portrait anonyme, le temps long fait que les caractéristiques s’estompent, vêtements, traits du visage, reste le regard si intense fixant l’objectif, la pupille enregistre les déplacements de la tête grâce au point lumineux du reflet de la lampe.